Un printemps en Birmanie (série sur les marchés)


J'ai eu la chance de pouvoir visiter la Birmanie le mois dernier. L'une des choses que j'ai le plus aimé sont les marchés. Toutes ces couleurs, ces odeurs qui viennent vous chatouiller le nez et les yeux. Il y a aussi le plaisir d'appréhender de plus près la vie locale, d'embrasser les passants du regard et de se nourrir de leurs différences, celles qui font la richesse des voyages. En retour, on laisse des multitudes de yeux vous dévorer, des corps vous bousculer dans des allées étroites, des rires naître à la vue de vos tenues d'occidentales et de votre peau de rousse pâlichonne. Votre appareil photo provoque toutes sortes de réactions: des sourires, de la timidité et parfois une capacité à rester si parfaitement impassible qu'elle rend presque perplexe, surtout quelqu'un comme moi qui aurait autant de mal à être à leur place, de l'autre côté du boîtier.

Au-delà de la découverte des gens, visiter un marché, c'est aussi découvrir la gastronomie d'un pays. En Birmanie, il y a ces montagnes d'épices et de piments. Il y a ces légumes que l'on n'est pas certains de connaître. Ou encore ces étonnants rideaux de saucisses... Vouloir les capturer, c'est accepter de jouer avec la lumière, l'atmosphère parfois ombragée de certaines allées. C'est aussi sourire des surprises à chaque nouvelle intersection, comme un stand de coiffeur improvisé au milieu des étales, une femme assise chantonnant son livre de prières, ce père qui tend fièrement son enfant vers vous ou encore ce pharmacien qui vend ses boites de médicaments en face d'une marchande d'oignons...
















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